Véritable plaque tournante du trafic de véhicules et du réseau de courses urbaines, la Casse est également connue pour être le QG des Garbage Ghosts. Tenue par deux frères jumeaux membres du Gang, elle est aussi l'extension d'un garage spécialisé dans la récupération et la modification de véhicules. Derrière le bâtiment principal du Garage de la Casse s'élève une véritable colline formée de carcasses rouillées d'anciens bolides, de moteurs éventrés et autres morceaux de tôle froissée où viennent se servir les pilotes débrouillards du gang, les quelques mécaniciens indépendants ayant gagné le droit d'y toucher, ou les plus discrets des charognards de l'Underground.

Le circuit, appelé Loop par les Garbage Ghosts qui le gèrent, s'étend sur toutes les voies externes longeant l'extrémité du Dôme. Plusieurs fois par semaine, différents types de courses y sont organisées. De la pure vitesse aux compétitions plus acrobatiques, il y en a pour tous les publics, pilotes en devenir ou aficionados de mécanique et de tuning en quête de parades. La journée, la Loop n'est qu'une simple voie périphérique assez fréquentée, mais ne perd pas de son aura tant les conducteurs y semblent portés sur les excès de vitesse.

Elle n’a de chapelle que le nom, cette ouverture qui s’enfonce dans le sol comme une gueule géante. Certains l’appellent la Bouche, et si l’endroit est réputé pour abriter l’une des sectes les plus virulentes de l’Underground, on le connaît également comme un lieu de débauche notoire ouvert à tous ceux qui ont besoin de repousser leurs limites. Concerts, salles privées, l’ambiance est toujours survoltée, étouffante, l’atmosphère sent la sueur, l’alcool et le sexe, les silhouettes se fondent dans les lueurs dansantes des néons, leurs mouvements portés par les sonorités discordantes et sauvages des groupes qui se produisent sans interruption.

Storage est le nom officieux d'un ancien groupe d'entrepôts et hangars ayant appartenu à une succursale de la Corporation. Avec le temps, et la disparition de l'entreprise qui les gérait, ils ont été abandonnés au profit de structures plus modernes et excentrées. Aujourd'hui, le Storage est une sorte de grand marché couvert aux allures de patchwork de grandes surfaces. Plusieurs commerçants s'y installent, tirant parti de chaque petit espace poussiéreux et rongé par la rouille pour exposer leurs produits par tous les moyens. Les étals de fortune côtoient les présentoirs vétustes d'anciens hypermarchés abandonnés, et tous débordent de produits aux origines soigneusement dissimulées. Véritable labyrinthe, le Storage est le lieu de rassemblement quotidien de nombreux Strays, et parfois même quelques Bourgies venus chercher un dépaysement dangereux, et des produits typiques de l'Underground.

Usine désaffectée, c’est l’ancien emplacement de la fabrique d’androïdes connue sous le nom de Factory. Restée vide quelques mois, l’usine n’a pas tardé à attiser l’intérêt des têtes brûlées de l’Underground, l’espace qu’elle offre permettant l’installation d’une véritable arène. Les combats, clandestins, ont lieu tous les soirs, et mettent autant en scène des humains normaux que des cyborgs ou des robots de combat reliés à leur propriétaire par un réseau de capteurs. N’importe qui peut participer, mais la brutalité des affrontements dissuade en général les plus raisonnables. C’est également l’endroit idéal pour tester de nouvelles prothèses en conditions réelles, ou bien encore perdre toute une vie d’économies en misant sur la mauvaise personne.

Enfoui dans les réseaux souterrains de l'underground et accessible via plusieurs entrées dont la principale est située derrière le Storage, le Marché Noir est actif en continu, mais surtout la nuit. Les vendeurs s'y relaient, les places fixes étant difficiles à obtenir dans un réseau aussi désorganisé. C'est pourquoi le Marché Noir est plus souvent un lieu de rendez vous qu'une structure fixe aux repères connus. S'il est en évolution permanente, le marché reste néanmoins localisé généralement dans les souterrains de l'East Side. Malgré son nom, l'ambiance n'y est pas si mortifère, et certains vendeurs ne reculent devant aucune courbette pour revendre leur matériel volé, leurs gadgets ou proposer leurs services de prothésistes et de modification corporelle. Si l'atmosphère semblerait presque chaleureuse parfois, entre éclairages aux néons et bruyantes négociations, les rumeurs vont bon train sur les disparitions d'anciens clients potentiels lors de visites au Marché Noir.

Autrefois un bar avant-gardiste et prisé pour ses équipements technologiques de pointe, The Dump est rapidement devenu une incarnation trop fidèle de son nom prémonitoire : une décharge. Il était le premier lieu de rassemblement pour les passionnés de jeux vidéo, hommage aux très anciennes salles d'arcade dont il possède encore aujourd'hui quelques reliques fonctionnelles. The Dump fut également le premier point de synchronisation à Virtuality de l'Underground. Aujourd'hui, il n'est plus qu'une extension du réseau à l'ambiance morbide, où les plus accro ont élu domicile pour toujours. Les anciens jeux s'entassent dans un coin et prennent la poussière alors que les périphériques de connexion à Virtuality s'alignent pour former de longues rangées de corps semblant à peine vivants, presque fusionnés à leurs sièges poussiéreux. Un propriétaire désabusé tient la boutique, consommateur privilégié des boissons que personne ne lui réclame, à peine assez conscient pour facturer la location des machines.

Le Fairy Fountain est un bar devenu boîte de nuit et, surtout, QG des Trash Pandas. Véritable débauche de couleurs, de lumières et de sons, il porte sa référence aux fées à merveille tant son atmosphère semble happer les clients dans un autre monde, plus beau, et hypnotisant. Ou peut-être est-ce la diffusion régulière de drogues volatiles dans l'air, semblables à de jolis nuages à l'odeur sucrée qui masquent presque efficacement la vision des clients au bord de l'overdose. C'est au Fairy Fountain que l'on trouve la plus grande concentration de drogues diverses en un seul lieu, lesquelles sont vendues à la vue de tous, et sous toutes les formes. Liquides à injecter, poudres, consommables divers et variés et même cocktails colorés, il y en a pour tous les goûts. Attention tout de même à bien se fournir auprès des vendeurs Trash Pandas, reconnaissables à leur maquillage unique. Le Gang ne pardonne ni les voleurs de clientèle, ni les consommateurs déloyaux sous son toit.

Une vaste place animée, et pour cause, l’essentiel de son activité vient des bars qui l’entourent. A partir de 22 heures, l’endroit devient mal famé, les beuveries constantes appelant souvent la clientèle régulière à de nombreux excès. Une petite entreprise de nettoyage privée s’occupe de nettoyer les vestiges de ces soirées toujours bien arrosées afin que, chaque matin, l’endroit soit propre et net, prêt à accueillir de nouvelles bacchanales.

Vieux bâtiment aux allures de simple immeuble d'habitations, l'annexe du commissariat central ne paie pas de mine. Et pour cause, il avait pour ambition - lors de son inauguration - d'être un QG secondaire et secret pour les Cops qui se savaient en terrain de plus en plus hostile dans l'Underground. Mais aujourd'hui, l'Annexe est un secret de polichinelle, et rares sont les Strays à ignorer la véritable nature de cet endroit, les décollages réguliers de drones l'ayant rapidement révélée. Les Cops y sont de plus en plus nombreux, s'entassent dans des open spaces bien trop petits pour leurs effectifs. Contrairement au Commissariat Central, l'Annexe accueille une grande proportion de Cops androïde, servant tous de binômes aux malchanceux et autres inconscients assignés à l'Underground.

La production de l'usine a été entièrement automatisée voilà quelques années, permettant aux androïdes en fuite de se réfugier dans ses espaces de stockage. Ils se donnent rendez-vous, rencontrent également des humains prêts à les aider, en échange de certaines pièces rares ou de prothèses spéciales, et étudient la meilleure manière de se fondre parmi les hommes sans se faire repérer. Encore récent, le mouvement accueille de plus en plus de membres, une nette tendance à l'émancipation de la Mégacorporation poussant les androïdes et même certains propriétaires à reconsidérer la place de ces derniers dans la société actuelle.

Les accès sont sécurisés, surveillés h24 par des androïdes dédiés. Les ouvriers sont encadrés, aucune arme n’est autorisée à l’intérieur. Une fois la porte passée, une galerie souterraine mène hors de la ville, jusqu’aux terrains des Mines. Les souterrains s’étendent sur des kilomètres, rappellent, par leur manque d'entretien, les tunnels courant sous l’Underground. Ce réseau toutefois est différent, et ne permet pas de rejoindre la surface. La sécurité y est moindre, et certains profitent des heures de travail pour se livrer à certains trafics, bien qu’une fouille ait lieu chaque soir aux horaires de fermeture. Nombreux sont les effondrements, les accidents, et bien que les problèmes aient été de nombreuses fois remontés, la Mégacorp ne semble pas décidée à agir.

Comme des vapeurs de stupre qui se dégagent sans discontinuer, attirent l'œil et les esprits vers les délices prometteurs que vantent les affiches indécentes. Elle ne paye pas de mine, cette ruelle, mais recèle tout ce que vous pourriez imaginer de plus dépravé. De tout, pour tous les goûts, humains comme androïdes se feront une joie de combler vos désirs les plus secrets. Ne soyez pas timides, ceux que vous rencontrerez dans les nombreuses maisons de passe sagement alignées les unes à côté des autres ne le seront pas.